La Niniche, sucette typique de Quiberon et spécialité désormais référencée au patrimoine culinaire de France sort de la Maison d’Armorine. Le confiseur, chocolatier, biscuitier, confiturier, s’inspire toujours des anciennes recettes qui font son succès.
65 ans d’existence
Créée en 1946 à Quiberon par Raymond et Yvonne Audebert, La Maison d’Armorine, reste l’un des derniers bastions gourmands et artisanaux de Bretagne.
Parti de rien ou presque, au sortir de la Seconde guerre mondiale, avec de la vente ambulante de petites douceurs sur la plage, l’entreprise s’est vite imposée comme une référence dans la confiserie. Aujourd’hui,
Niniches
C’est le produit phare de la marque. « Sa douceur emblématique », confie volontiers Gildas Perron, le directeur commercial.
La niniche, spécialité quiberonnaise, déjà primée «meilleur bonbon de France », serait même « à la genèse» de l’entreprise familiale. « À tel point que, dans le coeur des Quiberonnais, La Maison d’Armorine reste «la niniche », sourit le responsable.
La sucette a beau rester liée à l’identité de la société, elle ne constitue plus le gros de la production. Il s’en produit tout de même l’équivalent d’un million d’unités, chaque année !
Fil rouge
Aujourd’hui, armorines, florentins, et autres salidous et crèmes de salidous ont pris le dessus. Chaque année, ce sont entre 400 et 500 tonnes de confiseries qui sont élaborées au sein de l’entreprise.
Avec, comme fil rouge, bien sûr, le caramel. « Une saveur très à la mode, très tendance, admet Gildas Perron. C’est le caramel qui fait notre légitimité. C’est sur ce produit que nos clients nous attendent. »
Entouré d’un praliné feuilleté, accompagné de nougatine, d’amandes effilées ou de fruits confits, liquide ou dur, ici, le caramel se décline sous toutes ses facettes.
Esprit créatif
Si l’esprit « artisanal » de l’entreprise reste inchangé, tout comme les procédés de fabrication, La Maison d’Armorine doit sans cesse innover, se renouveler. Et surtout, surprendre !
« Chaque année, il est nécessaire de proposer de nouvelles choses. Les clients nous font confiance, mais demandent de la nouveauté », insiste le directeur commercial.
Au caramel viennent donc s’ajouter des saveurs inédites : miel, myrtille, goût de crêpe bretonne au sarrazin, algues, palourde…
Un caramel qui voyage Angleterre, Allemagne, Suisse, Russie, Suède, ÉtatsUnis, Corée… Le caramel quiberonnais s’exporte bien. «Le Japon a par exemple connu quelques années de fièvre autour du caramel. C’est moins vrai aujourd’hui, mais il reste le pays où nous avons le plus de clients à l’export. »
Pour assurer son développement, La Maison d’Armorine a également recourt à la « fabrication à façon ».
En clair, il s’agit pour la maison quiberonnaise de réaliser une prestation sur un produit pour le compte d’une autre. De prestigieux clients comme Ladurée, la maison Angélina ou Chapon ont par exemple fait appel au service de l’entreprise morbihannaise.
« Si cela ne sert pas notre notoriété, c’est toujours un plaisir de travailler avec ces prestigieuses
maisons. »